Isabelle Tiny house Nottingham

“La maison est à mon échelle, elle s’entretient facilement. J’y reçois beaucoup, j’ai fait de jolies rencontres bien au-delà de la simple curiosité."

En quelle année avez-vous emménagé dans votre tiny house ?

J’ai emménagé dans ma tiny house en décembre 2020.

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Dans quel département êtes-vous installé·es et sur quel type de terrain ?

Ma Tiny est à présent installée en Normandie, au Sud de Caen dans une région très préservée : la Suisse Normande. J’y ai acheté un terrain constructible.

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Avez-vous une autorisation de la commune et si oui, quelle est-elle ?

L’achat du terrain a été une aventure d’un an, avec quelques inquiétudes. J’ai eu l’autorisation de la mairie et un avis favorable du service de l’urbanisme à condition que j’enlève les roues. Mon souhait étant de m’installer dans la région, je n’ai pas trop hésité. J’ai posé la maison sur des cales de chêne… et les roues ne sont pas loin.

Comment êtes-vous raccordé·es en eau et en électricité ?

Le terrain est viabilisé et je suis raccordée aux réseaux eau et électricité. J’ai la chance que les réseaux soient pratiquement sur le terrain ce qui a limité les frais. Pour l’assainissement des eaux grises, j’ai ré-installé mes bacs de phyto-épuration.

Avez-vous déjà déplacé votre tiny house ?

La Tiny a fait son premier voyage depuis Baluchon jusqu’au premier terrain dans le Val de Loire (terrain prêté provisoirement par un couple de fermiers). Puis du Val de Loire à la Normandie, pour son second périple routier.

En tant qu'habitant·es d'une tiny house, quelle est votre saison de l'année favorite ?

L’été est certainement la plus agréable. La grande terrasse devant la tiny permet de vivre dedans-dehors. L’hiver est très cosy aussi grâce au poêle à bois qui permet de chauffer la maison sans avoir recours au radiateur électrique, surtout lorsque le soleil est présent. J’ai rarement été plus en connexion avec les saisons que dans la Tiny.

Quels sont selon vous les avantages et les inconvénients majeurs à la vie en tiny house ?

L’inconvénient majeur a été la recherche d’un terrain qui a été longue et laborieuse dans mon cas. Je ne m’attendais pas du tout à tant de refus dans les différents départements où j’ai cherché. Il y a une méconnaissance de notre habitat qui génère beaucoup de méfiance.

Vivre au plus près de la nature et contribuer à la préserver et la respecter, c’est pour moi l’avantage majeur. Tous les gestes autour du mode de vie en tiny s’inscrivent dans la même démarche : réduire mes possessions, limiter mes achats, éviter de faire entrer du plastique dans la maison, me chauffer au bois. La maison est à mon échelle, elle s’entretient facilement. J’y reçois beaucoup, j’ai fait de jolies rencontres bien au-delà de la simple curiosité.

Et j’adore la sensation de cocon au creux des matériaux naturels et vivants.

Quel est l'endroit que vous préférez dans votre maison ?

Le divan-bibliothèque du salon. C’est le spot de la maison où la vie et les ami.e.s passent. Je vois à la fois tout le reste de la maison et un panorama changeant sur les collines quand j’y suis installée. Je ne m’en lasse pas.

Comment vos proches perçoivent-ils votre choix de vivre en tiny house ?

Grand enthousiasme ! Même si certains ont été franchement étonnés que j’aille au bout de mon envie. Ce choix de vie en fait rêver plus d’un.e :-). J’ai beaucoup de visites et chaque fois, c’est la surprise devant l’espace intérieur, l’aménagement, les placards, la cuisine bien équipée, alors que la maison leur semble petite au-dehors.

Avez-vous un conseil à partager à des personnes qui envisagent ce type d'habitat ?

Louer une tiny quelque temps pour s’habituer au mode de vie, aux nouveaux réflexes, aux dimensions. Poser des questions, lire les témoignages, consulter les groupes en ligne et sécuriser un terrain avant de construire ou faire construire. La qualité et la beauté de la construction, des matériaux et des finitions sont importantes quand on vit dans un petit espace. Mon choix ne s’est pas porté sur Baluchon par hasard.